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Le futur du travail : besoins, défis et opportunités

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Industrie

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Lors d’un panel mené dans le cadre de l’événement MTL Connecte, des experts du milieu des technologies du Québec ont offert un aperçu du futur du travail, avec de nombreuses pistes d’action et de réflexion inspirantes à la clé.

Animé par une journaliste de Génie-inc et Espresso-jobs, le panel portant sur le futur du travail qui s’est tenu le 20 octobre en direct de l’événement MTL Connecte réunissait quatre experts du milieu numérique et technologique du Québec :

  • • Matyas Gabor, un leader en marketing et en numérique qui accompagne depuis plus de 15 ans les grandes marques publiques et privées (Deloitte Digital, division montréalaise de BBDO, Digital Factory de BRP Inc)
  • • François Fortier, président et fondateur d'Applauz, une entreprise prolifique dans l'industrie de la mobilisation et de la reconnaissance des employés qui supporte des clients dans plus de 70 pays.
  • • Félix-Antoine Huard, cofondateur de l’entreprise Rum&Code, basée à Shawinigan et qui se spécialise dans le développement de logiciels de gestion sur-mesure.
  • • Nicolas Delanos, directeur exécutif des opérations TI du Groupe Velan Média et bâtisseur numérique de Lufa Farms.

Photo des panélistes lors de l’événement MTL Connecte

La vision du travail en 2022

La pandémie de Covid-19 a forcé de nombreuses entreprises à développer de nouvelles façons de travailler et à apporter des modifications à leur culture de travail. Les conditions de travail des employés ont ainsi beaucoup évolué depuis 2020.

Au début de la Covid-19, a expliqué François Fortier, les entreprises ont tout de suite commencé à chercher des façons de maintenir ou développer leur culture au travail. La technologie était déjà là avant, on a juste dû l’adopter de manière accélérée.”

Toutefois, ces changements rapides ont apporté des nouvelles problématiques. Selon M. Fortier, plusieurs entreprises n’ont pas eu le temps de récolter suffisamment de données avant de devoir apporter des modifications à leurs milieux de travail.

« Comment peut-on mesurer notre culture de travail ? a demandé M. Fortier. Est-il possible de mesurer l’efficacité des nouveaux modèles de travail à distance ? Sommes-nous plus ou moins productifs? Pouvons-nous recréer un environnement de travail équitable et inclusif virtuellement ? »

Bien que le Québec accuse un retard technologique sur plusieurs autres pays, Félix-Antoine Huard croit que la province ne se trouve pas dans une mauvaise posture à ce niveau.

« L’avantage d’être deuxième dans une course, c’est qu’on peut observer ce qui se fait ailleurs pour ensuite l’adapter à notre façon », a-t-il dit, en ajoutant que les entreprises ont récolté beaucoup de données au cours des trois dernières années pour mieux répondre aux besoins des travailleurs québécois et pour rattraper le retard technologique observé dans la province.

L'environnement de travail de demain dépendra par conséquent de la façon dont toutes ces données seront analysées, puis utilisées pour façonner les modèles des milieux de travail futurs.

Les opportunités du travail du futur

Les experts sont du même avis au sujet des nouvelles technologies : il faut continuer à amasser un maximum de données pour déterminer si elles sauront répondre aux enjeux actuels des milieux de travail.

Toutefois, les nouvelles technologies montrent déjà leur utilité. Par exemple, le télétravail a permis à plusieurs entreprises en région de se développer plus rapidement en recrutant des nouveaux talents d’ailleurs, selon Félix-Antoine Huard.

« Le passage au télétravail nous a permis de provoquer des opportunités d’affaires et des rencontres avec d’autres entreprises, mais ça nous a aussi aidés à ouvrir notre recrutement en dehors de notre région » a-t-il révélé.

Les nouvelles technologies contribuent donc à diversifier le personnel des entreprises, et ce faisant de se nourrir d’une large diversité d’idées et d’opinions pour leurs projets.

Mais ce champ des possibles s’accompagne d’autres facettes. Le travailleur de demain devra par exemple se montrer plus polyvalent pour faire usage de toutes ces nouvelles technologies de plus en plus complexes, selon François Fortier. Afin de mieux les préparer, il conseille d’intégrer des leçons de programmation et des manipulations technologiques dans les écoles dès le primaire.

« Il faut que les jeunes commencent à comprendre davantage le fonctionnement des appareils et logiciels technologiques, et même à coder ! a-t-il lancé. Après tout, chacun d’entre nous (les panélistes) occupons aujourd’hui un poste ou une fonction qui n’existaient pas concrètement lorsque nous étions aux études. »

Le système scolaire doit donc chercher à utiliser les nouvelles technologies, telles que le métavers, pour prendre de l’avance sur le marché du travail, mais aussi pour amener les jeunes à devenir des généralistes qui s’adapteront aux changements technologiques à venir.

Les enjeux émergents du travail du futur

Chaque entreprise possède des besoins différents. Certaines d’entre elles, comme des restaurants ou des garages, ne peuvent se permettre de déplacer leur environnement de travail vers le numérique. Selon Matyas Gabor, l’aspect collaboratif est également complexe à digitaliser.

« Les équipes de 20 personnes ou plus qui collaborent pour mener à terme des gros projets, ce sont elles qui ont dû s’adapter le plus au travail à distance, a-t-il indiqué. Cette catégorie de projets nécessite beaucoup de communications et d’interactions entre les travailleurs, et je doute qu’on réussisse à le faire correctement sur Zoom. »

En ce sens, les milieux de travail virtuels ne pourront à ses yeux pas remplacer la qualité des contacts humains liés au travail en présentiel. Un avis partagé par François Fortier, qui a rappelé que « La technologie est là pour accé

La suite est réservée aux employeurs.

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